Je m’étais réservé un peu (beaucoup) (trop) de temps pour faire le premier hebdo de l’année.
Souffler après l’Andros, essayer de garder l’exigence éditoriale demandée par onroule.ca, instaurer une rigueur qualité plutôt que quantité sur mypitstop sont autant de points qui font que l’hebdo#9 n’arrive que maintenant.
Digérer l’après-Villeneuve. L’après-Fugère.
Et épargner Coco également dont les sollicitations et les publications ne cessent de se multiplier (à ma plus grande fierté).
Il y a bien ce nouveau calendrier tout juste mis en place mais il nous faut encore et toujours ajuster notre collaboration pour le confort de tous.
Nous avons cette envie commune de continuer cette aventure commencée en 2009 mais nos agendas doivent se caler sur ceux des pilotes et ce n’est pas une mince affaire ! Là où l’an dernier le principe des hebdos (en lieu et place des habituelles chroniques de courses) trouvait son rythme, je sens que vous allez plutôt les lire cette année comme des trimestriels !
Aussi, bien que la Turquie s’annonce, le Grand Prix de Shanghai est le bon moment pour commencer à parler compétition cette année. Car cette course montre à elle seule que l’on doit s’attarder sur le début de la saison de F1. J’avais prévu de toute façon de faire le point après les trois premiers GP de l’année mais franchement, cette course tombe à point nommé.
Vettel, Vettel, Vettel Hamilton
L’Australie, circuit des « vrais » début de saison, celui-où l’on programme le réveil matin (et encore, les premiers GP à Melbourne était à 4h du matin ici en France), où l’on veille le soir des libres 1 pour « les » voir enfin rouler. Pour ça (et pour le reste) je ne suis pas fâché que le Circus se soit privé d’aller à Bahrein cette année, habituellement théâtre de courses insipides mais cette année d’enjeux géopolitiques ne pouvant être perturbés par de bien futiles tours de piste.
La course de Melbourne a bien joué son rôle de reprise mais sans plus. Vettel était trop fort.
Sepang a réussi à monter un cran au dessus malgré la domination là encore du tout jeune champion du monde allemand. Les McLaren et les Lotus-Renault jouant placées tandis que les Ferrari étaient en sur-régime à l’image d’un Alonso trop impulsif sur Hamilton, allant jusqu’à la faute pour combler un manque de performance de sa monoplace. Voici qui laissait présager une bonne course à Shanghai. Et pour une bonne course, ce fut un très bonne course. Une des meilleures sur le sec depuis bon nombre d’années selon certains spécialistes. On a compter jusqu’à 77 dépassements. Et pas tous dû aux artifices mise en place comme le KERS ou l’aileron amovible (nouveauté de l’année qui semble un peu plus tenir ses promesses sur ce type de tracé) mais bien à la souplesse et l’usure des gommes proposées par Pirelli depuis le début du championnat. La stratégie en terme de pneumatique est en train d’offrir un véritable challenge et sportif et télévisuelle.
On est loin certes des quatre dernières courses de Nascar précédant Richmond la semaine dernière, même si le vainqueur du GP de Chine s’est dessiné à moins de 10 tours de l’arrivée (chose suffisamment rare pour être soulignée). Mais la saison de Sprint Cup a commencé sur rythme effréné réservant des finishs encore plus beaux les uns que les autres. Et Talladega n’a pas dérogé à la règle avec une victoire de Jimmie Johnson poussé sur la Victory Lane pour 0.02 seconde grâce à une dernière accélération fantastique de Jr.
Un draft pour un souffle.
Tout comme Sébastien Ogier en WRC : le jeune pilote Citroën s’impose pour 0.2 seconde sur Latvala en Jordanie il y a deux semaines. Sur deux jours d’épreuves chronométrées, un si petit écart est presque incroyable. Le dernier record en date était pour Marcus Gronholm en 2007 avec 0.3 seconde d’avance à l’arrivée du Rallye de Nouvelle-Zélande sur Sébastien Loeb.
Talladega et le Rallye de Jordanie ont donc offert le même type d’arrivée. Sous des latitudes et dans des registres toutefois totalement différents. Pourtant (et la transition est toute trouvée) Kimi Raikkonen, à la surprise générale, vient de se payer un volant en Nascar Trucks Series (au sens propre du terme) dans l’écurie Kyle Bush Motorsport. En plus de son programme WRC.
Comme je l’écrivais sur Twitter, l’ancien champion du monde de F1 signe son meilleur résultat en Rallye au retour de ses premiers essaies sur un ovale aux USA. Comme quoi…
En tous les cas, Kimi semble suivre la même tentative d’approche des sports mécaniques américains que Jacques Villeneuve en 2007. Celui de payer pour se montrer dans un premier temps et de gravir les échelons étapes par étapes par la force des résultats sportifs.
Quatre ans plus tard, Villeneuve tourne en rond. Mais sans volant et sans ovale.
Gageons que Kimi ai plus de réussite (économique) que le québécois. Mais j’en doute fort.
Les Américains ne doivent même pas savoir où se trouve la Finlande sur une carte et Nokia est bien mal armé pour sponsoriser qui que ce soit sur les terres de Google et d’Apple en ce moment…